Le monde informatique mute à la vitesse grand V et aucun professionnel du secteur ne peut aujourd'hui le nier. Le buzz dans l'industrie aujourd'hui est sans aucun doute le Cloud. Pour reference, une recherche avec ce mot clé affiche 171 000 000 de reference soit plus qu'une recherche sur Paris hilton qui est a 40 000 000 ou meme de Rihanna qui frole les 50 000 000.
Le cloud fait sans doute le buzz sur le net mais reste incompris de la plupart des professionnels du secteur. Ainsi pendant que les gros constructeurs et pourvoyeurs de services aiguisent leurs armes pour ce qui sera sans doute la grosse bataille pour ce début de millénaire, les DSI, les Informaticiens et d'autres professionnels se tordent les pouces de ce qu'adviendra la profession. Nous sommes tous unanime sur ce fait simple à savoir: No hardware + No Software= No jobs traduction simples Pas d'ordinateurs et pas de logiciel= Pas de boulot.
Ceci revient t'il aujourd'hui a dire que c'est la reticence des DSI (CIO), et Consultants du Secteur qui constatant l'impact négatif du Cloud sur leurs activités respectives ont décider de ne pas porter le Cloud vers de vert paturage? On serait tenté de le penser ainsi mais je pense que ça sera une grosse erreur.
Le Cloud constitue sans aucun doute le big deal en ce début de millénaire et révolutionnera de façon irréversible nos habitudes.
Pour etayer nos propos faisons une brève revue de la littérature
Si certains experts du domaine s'évertuent a établir des divergences entre les concepts Cloud, SaaS, IaaS et PaaS, moi je vais du simple principe que le SaaS couplé au IaaS puis au PaaS donne le Cloud je m'explique:
Le SaaS (Software as a Service) definit dans wikipedia comme Le logiciel en tant que Service est un concept consistant à proposer un abonnement à un logiciel plutôt que l'achat d'une licence. Ceci revient à vous fournir les services d'un ERP ou d'un CRM ou de n'importe quel logiciel à travers des clients leger. La logique metier et les codes sources etant hebergés et maintenu chez un fournisseur SaaS.
Comme exemple de ces fournisseurs aujourd'hui nous pourrons citer: SAP UK, Xero, Paycom Payroll, Nexus Systems spécialisés dans les applications financières et Vitarium, Websan solutions pour les systèmes ERP pour ne citer que ceux ci.
Des centaines de Fournisseurs SaaS existent a ce jour, une liste non exhaustive peut même etre consulté ici
Le IaaS (Infrastructure as a Service) c'est la capacité à fournir une "infrastructure" à la demande: Stockage, puissance de calcul...etc Le SLA (Service Level Agreement) doit etre remplit pour tout fournisseur de service IaaS. Amazon qui est l'un des piliers et un pionnier dans le domaine. Son architecture AWS (Amazon Web Services) integre une solution clé en mains pour une mise en pied d'un IaaS. Le lancement en mai 2006 du S3 (Simple Storage Service) a permis d'affilier a son service des géants du stockage à l'image de twitter et slideshare. Pour ma part, l'intention de Google de déployer un réseau par Fibre Optique d'1Gps meme au particulier est en fait sa rampe de lancement pour la mise sur pied d'un IaaS fiable et hautement operationnel. On devrait donc s'attendre a voir Google devenir un conccurent des plus serieux contre Amazon. Pour illustration Google Chrome OS dont la sortie a été reportée fonctionnera en ligne comme ses applications (Google Documents, Gmail, eBooks...etc) Le stockage des documents et fichiers des utilisateurs de ce notebook sera sans doute fait en ligne et pour moi cette étape sera l'ultime étape ou le Cloud recevra ses véritable lettres de noblesses et une acceptation quasi totale de la part des DSI et CIO traditionnel.
Le PaaS (Platform as a Service) est implicitement imbriqué au IaaS qui offre les facilités de déploiement d'une application dans un environnement donné sans prendre en considération la complexité du matériel et du logiciel sous-jacent. Une plateforme PaaS offrira un environnement compatible pour la modélisation, le design, le développement, le déploiement et l'hébergement d'application métier.
L'avenir du nuage (cloud) qui s'abat sur le monde informatique aujourd'hui est là certainement pour augurer des lendemains meilleurs mais beaucoup pourrait déchanter.
Les Informaticiens qui craignent pour leurs emplois n'ont aucune raison pour le faire car le outsourcing nécessitera non seulement plus d'informaticiens vers les fournisseurs du cloud mais exigera une main d'oeuvre extrêmement qualifiés. Les techniques de virtualisation, le clustering, le grid, la commutation d'application, les serveurs privés virtuels, les transactions longues et en lignes seront sans doute les nouvelles dérivées et exigences des experts qui porteront l'informatique en générale et le traitement de l'information vers de nouveaux horizons.
Goddy NGENE EPIE
Analyste Informaticien
Certifié Oracle
Ravi de trouver un thème si passionnant sur le portail "Oracle Cameroon".
RépondreSupprimerDéjà Goddy je suis entièrement d'accord avec l'assimilation que tu fais entre le cloud et les SaaS,IaaS et PaaS.
A cela j'ajouterai en fait qu'il faut d'abord comprendre le concept même de la virtualisation des infrastructures (informatique). Par la suite, la notion de Cloud trouvera un sens plus clair dans les esprits de chacun des lecteurs ou passionnés IT.
Alors déjà pour donner une certaine chronologie des choses je dirai que dans un premier temps, l'essentiel des Architectures type x86 proposent toujours une vision en couches à savoir: une couche Application, une couche Système d'Exploitation et enfin une couche Matériel sous-jacent. Ce qui impose jusque là une dépendance entre les différentes couches; ainsi une application ne pourrait tourner que si elle est "portée" par un Système d'Exploitation qui lui même dépend d'un matériel compatible sous jacent. Ceci imposé par l'architecture x86 a créé sans aucun doute des limites en terme d'efficacité, de gain de temps (s'agissant du provisionnement du matériel pour répondre aux exigences d'un OS et des Applications qui tournent sur ce dernier). La virtualisation en elle même apporte donc ceci qu'en dehors des 3 couches susmentionnées, elle ajoute une couche de virtualisation où l'ensemble "Applications, OS, Matériel" peut être exploité en plusieurs instances sur un matériel unique sous jacent.
Alors l'intérêt, s'il n'est pas visible jusque là est que par exemple sur un Hôte ESX ou ESXi pour le cas de VMware on peut héberger tout un environnement informatique, avec même des connectiques réseaux via des vSwitch (en standard ou en Distribué) et ce qui est un avantage indéniable en terme de reprise après incident, de tolérance aux pannes, de haute disponibilité, de répartition de la charge de travail, d'économie d'énergie, de limitation d'acquisition de matériel, de réduction des coûts de maintenance et enfin d'un besoin en espace de classement réduit pour ne citer que ces avantages immédiatement observables.
Imaginons un seul instant le coût qu'exigerait la création d'un site de reprise après incident (notamment avoir un mirroir de son infrastructure de production) avec tout le matériel, les applications, les systèmes et les connexions, sans compter les dépenses en énergie, en personnel, et en acquisition d'un site pour mettre en place ce mirroir de son infrastructure.
Il est clair que cela impose des coûts considérables et ce n'est pas la PME de chez nous qui pourrait se l'offrir aisément. D'où la disparition parfois de certaines structures lors de l'occurence d'un incident majeur, nous avons des exemples partout dans le monde entier de sociétés ayant fait faillite suite à la perte de données sensibles à leur fonctionnement et peut être par manque de budget pour pouvoir remettre sur pieds une infrastructure pour laquelle elles auraient déboursé de gros sous.
Comme toi Goddy je donnerai ma petite opération à propos de la vision de virtualisation pour qu'elle soit aisément assimilée de tous. "Virtualisation = -(Matériel + Maintenance + Energie + Espace)"
En d'autres termes, la virtualisation permet de faire une économie en terme d'acquisition de matériel, réduction des coûts de maintenance, économie d'énergie, limitation de besoin d'Espace de stockage du matériel acquis.
J'irai plus loin en présentant tour à tour les composantes:
RépondreSupprimer1- Le Matériel: Avec par exemple une structure en pleine expansion qui fait par exemple l'acquisition d'un nombre élevé de serveurs pour une activité en expansion, la Virtualisation propose par "la Consolidation des serveurs" un ratio allant de 10:1 à plus dépendamment des performances de l'hôte sous jacent. Plus simplement pour cette entreprise, au lieu de faire l'acquisition d'encore plus de serveurs physiques, elle pourrait juste avoir un Hôte dans lequel tous ses serveurs seraient hébergés. De plus un serveur ses périphériques et ses composantes provisionnées ne serait vu que comme un fichier pouvant être manipulé à volonté, dupliquer, supprimer, modifier et autre...Par exemple avec Vmotion et la Haute Disponibilité on pourrait en cas de panne faire une migration des caractéristiques d'un serveur donné à chaud sans interruption de service en toute transparence pour l'utilisateur de base.
S'agissant toujours du matériel, sur un Hôte on peut provisionner autant de machines dont dispose son parc et par une comparaison entre le coût d'un PC par exemple et le Coût d'un Thin Client (sorte d'ordinateur, reposant sur un clavier, une souris, un écran et une connectique réseau-- Pas d'Unité Centrale) il y a un fossé. Un PC Standard peut aller pour les 3ème ou 4ème main chez nous dans les 40 000 FCFA déjà, avec tous les risques et limitations de l'Architecture x86 (Applications, OS, Matériel devant être compatible) pour le même prix on fait l'acquisition d'un Thin Client neuf qui par connectiques vous donne accès direct à votre station de travail, avec vos composantes (Apps, OS, Matériel); l'avantage votre configuration vous suit où que vous soyez vous n'avez juste qu'à vous logger et puis vous avez votre environnement. A cela s'ajoute la possibilité de vous ramener en cas d'incident via des snapshots à un état de votre configuration souhaité, cela vous permet également de mouler votre matériel hébergé virtuellement en fonction du besoin que vous avez. Si par exemple vous avez besoin d'un Processeur supplémentaire, de mémoire, d'espace de stockage, vous n'avez juste qu'à les ajouter virtuellement sans faire une quelconque nouvelle acquisition.
A ce niveau avec la technologie dite de Multitenancy, vous n'avez pas besoin d'avoir une instance pour chaque application que vous exécutez, les Applications grossissent en fonction du besoin dans ce cas on peut déjà enfin parlez de "Cloud Computing Interne" dans le cas où cette infrastructure est hébergée sur site et de "Cloud Externe" si le service est hébergé chez un prestataire. Les ressources et applications entre les deux pouvant être allouées dynamiquement. Imaginez vous pour le cas d'Oracle s'il faille déployer une solution Oracle, sous plusieurs instances et les coûts indéniables qui sont introduits en terme de licences et autres...Pour le cas d'Oracle cf. Goddy; il vous donnera davantage d'informations sur les coûts annexes qui se chiffrent en Millions. Si pour une Licence, on peut avoir plusieurs instances de la même solution c'est assimilable à un "proxy-ing" de ladite solution. Comme pour le cas des adresses Publiques et des adresses privées pour les cas des réseaux informatiques.
2- La Maintenance: Quant à elle, vu que le matériel et la configuration sont vus comme un fichier, il sont facilement manipulables et en cas de panne, on a juste un maximum de 5min pour provisionner de nouveau une machine et la rendre opérationnelle sans impliquer toute une procédure chez un prestataire par exemple pour répondre à une panne. La haute disponibilité via le clustering et les migrations à chaud sont autant davantage que permet la flexibilité de la maintenance
RépondreSupprimer3- L'Energie: IL est clair qu'avec un Ratio de 10:1 par exemple l'économie en terme d'énergie est plus que démontrée. Imaginez vous 10 serveurs physiques fonctionnant sans arrêt et 1 Hôte Physique hébergeant 10 serveurs virtualisés on a une économie considérable et en plus un besoin minimal pour les coûts d'entretien avec moins de Climatiseurs pour encore moins de coût pour la facture Energie.
Si 1 Serveur Physique 24/24 7J/7 = ex: 25.000FCFA facture par mois X 10 on est dans les 250.000FCFA au lieu des 25.000 que pourrait nécessiter un Hôte physique hébergeant les 10 serveurs physiques virtualisés. Et ce, sans compter les coûts d'entretien (Climatisation, onduleurs et autres)
4- L'Espace: Une armoire pour un Hôte hébergeant 10 Serveurs physiques virtualisés prend moins d'espace que les 10 serveurs physiques sans virtualisation, une économie certaine d'espace pour le cas des locations au m2.
Une fois ces concepts bien assimilés, à la suite de Goddy je pourrai vous dire que le cloud c'est aussi SaaS+IaaS+PaaS. Encore faut il bien comprendre ces principes.
Merci pour vos contributions au Débat.
Yanick Kpwang
IT, VMware Certified Professional
on vSphere4
La virtualisation comme tu dis permet effectivement de diminuer les couts de licence pour des produits tel qu'Oracle et meme les Systèmes d'exploitation. Avec les possibilités de clusters, et de Grid une entreprise peut faire une gestion à la ressource.
RépondreSupprimerL'explication de Vmotion m'a non seulement fasciné, mais m'a aussi un peu laissé sur ma soif. Car si je t'es bien perçu, tu me rassures qu'on est en mesure de faire une maintenance currative à chaud tout en assurant la disponibilité du service et en couplant meme à une eventuelle restoration.
Pourrais tu approfondir les explications sur les fonctionnalités du Vmotion car la haute disponibilité reste le soucis principal et majeur de tout DBA.
Tes explications etaient on ne peut plus limpides et un véritable regal.
Merci pour ce temps que tu nous a accordé meme comme nous t'attendons pour approfondir le Vmotion concept...
Thanks once more
regards
Goddy E.